Le Professeur N. Zemmouri, Directeur de Lacomofa, a ouvert la Journée internationale de la lumière par les versets de la Sourate ‘Nour « Allah est La Lumière des cieux et de la Terre ».
Lumière divine qui illumine l’œil et l’âme, transcendée par l’architecture, sublimée par les arts plastiques. A ce propos, Mr Mahdjoubi R., artiste peintre, a relaté l’aventure des impressionnistes au début du XIXè siècle qui, à l’exemple de Monet et Seurat, ont su renvoyer la lumière naturelle par la juxtaposition subtile de touches de couleurs contrastées. Comme l’a rappelé le Professeur Rouag D., la lumière naturelle, matériau intangible privilégié de l’architecture, exprime la dynamique de l’environnement intérieur et extérieur au fil des heures et des saisons. Combinée à la lumière artificielle, elle contribue au bien être psychologique des usagers autant qu’à la mise en scène du bâtiment et la valorisation de sa dimension esthétique. Le cas particulier des espaces sacrés présenté par Mr Benferhat M.L. (Doctorant, Lacomofa), a permis d’illustrer le propos sur le rôle d’orientation et la symbolique de la lumière naturelle et/ou artificielle appréciée à travers une grille d’indicateurs spécifiques et l’exemple singulier des mosquées de Ben Izguen. Cependant que Mme Bendekkiche S. (Doctorante, Lacomofa) s’est proposée de développer un logiciel de modélisation numérique par simulation inversée de l’éclairage naturel des espaces intérieurs. Appelé à contribuer à la stratégie de lutte contre les impacts du changement climatique via la démarche HQE, le modèle en question combine plusieurs paramètres afin d’optimiser la surface de capture d’un bâtiment. La démarche intégrée de Hassan Fathy, présentée par Dr Aroua N., a rappelé la nécessité de prendre compte de l’ensemble des paramètres de l’environnement naturel (le soleil, source de chaleur et de lumière, ainsi que le vent) et socioculturel local (usages, besoins, aspirations) et de combiner différents savoirs (académique, traditionnel, empirique) pour une adaptation optimale du bâtiment et de la ville à leur site d’implantation. Les débats ont porté sur la relation des arts plastiques à l’architecture, le rôle potentiel du savoir communautaire et le patrimoine culturel face aux enjeux globaux contemporains, l’usage des techniques GIS et nouvelles technologies d’éclairage dites durables. C’est une invitation à l’architecture flexible, bioclimatique, associant arts, techniques et sciences, mise en pratique par Mr Zerarga H. architecte et son équipe pluridisciplinaire et remarquablement déclinée dans le premier volume de son ouvrage « Concepts et réalisations » publié à compte d’auteur en 2017.